Dena Davida, Montreal-based dance artist, teacher, researcher and curator, has been inducted as a member of the Ordre des arts et des lettres du Québec. Among her many contributions, Davida is renowned for co-founding and leading Tangente, the first dedicated venue for presenting contemporary dance in Quebec, from 1980 to 2019.
On June 8, the Conseil des arts et des lettres du Québec announced the 18 recipients, who span artistic disciplines including literature, film, visual arts and dance. The recognition “honours the commitment and devotion of those who have contributed to the development, promotion or dissemination of the arts and letters in Québec.”
Davida joins more than 100 individuals who have been awarded the distinction since its establishment in 2015.
“Dena Davida has been revolutionizing the performing arts for over 45 years,” the council’s website reads, hailing her as a “pioneer of contemporary dance.”
In its announcement, the organization acknowledged Tangente’s trailblazing and decades-long influence on cultivating Quebec contemporary dance and its practitioners: “From Tangente’s original loft to its current home at Espace Wilder, Dena Davida has seen generations of dancers and choreographers emerge, including Hélène Blackburn, Marie Chouinard, Benoît Lachambre, Peggy Baker and Édouard Lock.”
Davida’s impact extends well beyond a single organization. She was a founding member of CanDance, the national network of professional dance presenters, and she co-founded the Festival international de nouvelle danse, which ran from 1982 to 2003 and brought lauded choreographers to Montreal while situating Quebec and Canadian artists internationally.
Throughout her career, Davida has been driven by discovery and filling unaddressed needs in the dance sector.
“When I immigrated to Montreal, my first question was, ‘What was missing?’ What could I do? Arts presenting didn’t exist at the time,” Davida explained. “It wasn’t until 1990 that the notion of an arts presenting organization that would support artists in presenting their work really came to the surface.”
Davida maintains an “artivist” sensibility, and her work is rooted in positive change. “I love it best when my artistic activities become a container for my political beliefs as well,” she said. “I do hope that art can change the world for the better. That is a programming motivation of mine as a curator, always.”
Her contributions to dance are multi-faceted, and she has always struck a balance between doing and thinking, the physical and intellectual aspects of her work. In addition to performance and curation, she has pursued a parallel academic career and received her PhD from the Université du Québec à Montréal in 2006, where she also taught for more than 25 years. Through her ongoing scholarship, she seeks to develop a field of study for live arts curation.
Unlike the visual arts, which has established programs and symposia for curators, live arts have not always had a developed discourse around curation. Davida recognized that “We could use this in the performing arts to create a profession and not just a location for ourselves.”
This realization eventually led to the founding of TURBA: The journal for global practices in live arts curation. Davida’s work as managing editor is part of what she considers her “elder dancer phase,” where she can share and offer her mentorship, writing and ideas.
When reflecting on becoming a member of the Ordre des arts et des lettres du Québec, Davida recalls the first time Tangente won a major award: the 2007 Grand Prix du Conseil des arts de Montréal. She had not always looked favourably on prizes and awards, which seemed to foster competition.
But she had a complete change of heart when her name was called. “I realized instead of fighting for my ideas and place and the things I wanted to do, people were saying ‘Yes, yes, Dena.’ It changed my whole world view about what I was doing in Montreal.”
Now, recognized in 2021 with one of Quebec’s highest artistic honours, she continues to draw motivation from the support of her peers, which she enthusiastically reciprocates. “Everyone says the same thing,” Davida says, giving an example of their generosity following the announcement. “Tu le mérites.” Her success is well deserved.
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Dena Davida nommée Compagne des arts et des lettres du Québec
Artiste de danse, enseignante, chercheuse et commissaire établie à Montréal, Dena Davida est nommée Compagne des arts et des lettres du Québec. Parmi ses nombreuses contributions, Davida est reconnue pour avoir cofondé et dirigé Tangente, le premier lieu consacré à la présentation de la danse contemporaine au Québec, de 1980 à 2019.
Le 8 juin 2021, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a annoncé les dix-huit récipiendaires qui œuvrent dans plusieurs disciplines artistiques, y compris la littérature, le cinéma, les arts visuels et la danse. Selon le site web du CALQ, la distinction « vise à honorer des personnes ayant contribué de manière remarquable, par leur engagement et leur dévouement, au développement, à la promotion ou au rayonnement des arts et des lettres du Québec ».
Davida se joint à plus d’une centaine de personnes décorées depuis la mise en place du prix en 2015.
« Dena Davida met sa passion pour la danse au service de la société et de la culture québécoise depuis des décennies », explique Anne-Marie Jean, présidente-directrice générale du CALQ. « Elle a réalisé un travail monumental pour le développement des artistes et des voix émergentes, et par la recherche, elle continue d’investir sa discipline de différentes perspectives. Sa contribution au milieu de la danse du Québec est exceptionnelle ! »
Dans son annonce, le CALQ reconnait le travail innovateur et l’influence soutenue de Tangente dans la culture de la danse contemporaine québécoise et auprès des artistes : « Du loft initial qu’occupait Tangente, à l’Espace Wilder qui l’abrite maintenant, Dena Davida a, à son tour, vu naitre des générations d’interprètes et de chorégraphes que sont entre autres Hélène Blackburn, Marie Chouinard, Benoît Lachambre, Peggy Baker et Édouard Lock. »
L’influence de Davida se fait sentir bien au-delà d’un seul organisme. Elle a été membre fondatrice de CanDanse, le réseau national de diffuseurs professionnels de danse, et cofondatrice du Festival international de nouvelle danse (le FIND), qui s’est tenu de 1982 à 2003. Le FIND accueillait à Montréal des chorégraphes renommé·es et situaient les artistes québecois·es et canadienn·es dans un contexte international.
Tout au long de sa carrière, Davida a été motivée par la découverte et le désir de combler des carences dans le milieu de la danse. « Quand j’ai immigré à Montréal, je me suis demandé : qu’est-ce qui manque ? Qu’est-ce que je pourrais faire ? La diffusion de danse n’existait pas à l’époque », raconte Davida. « Ce n’est qu’en 1990 qu’a véritablement émergé la notion d’un organisme de présentation des arts qui soutiendrait les artistes dans la diffusion. »
Davida garde sa sensibilité « d’artiviste » et son travail est ancré dans le changement positif. « Je suis la plus heureuse lorsque mes activités artistiques deviennent un contenant pour mes croyances politiques », dit-elle. « J’espère que l’art peut changer le monde en mieux. C’est toujours une de mes motivations en programmation et en commissariat. »
Ses contributions à la danse sont multiples. Elle a toujours trouvé un équilibre entre réflexion et action, entre les aspects physiques et intellectuels de sa pratique. En plus de son travail en interprétation et en commissariat, elle a une longue carrière académique. Elle reçoit son doctorat de l’UQAM en 2006, où elle a aussi enseigné pendant 25 ans. Par ses recherches soutenues, elle souhaite développer un domaine d’études pour le commissariat des arts vivants.
Contrairement aux arts visuels, qui ont des programmes établis et des colloques pour les commissaires, les arts vivants n’ont pas toujours de discours autour du commissariat. Davida reconnait que « ça pourrait nous servir, en arts vivants, de nous doter d’une profession, et non seulement de salles de spectacle ».
Cette réalisation la mène à la fondation de TURBA, « le premier journal pour l’étude, la pratique, l’analyse documentaire et la théorisation du commissariat en arts vivants. » Son travail comme directrice de rédaction s’inscrit dans ce qu’elle nomme sa « phase d’ainée en danse », où elle peut offrir du mentorat, des écrits et des idées.
En pensant à son nouveau titre de Compagne des arts et des lettres du Québec, Davida se rappelle la première fois que Tangente a été décoré d’un prix : le Grand Prix du Conseil des arts de Montréal, en 2007. Elle n’a pas toujours estimé les prix et les honneurs, qui semblent favoriser la compétition.
Mais une fois appelée, elle a changé son fusil d’épaule. « Je me suis rendu compte que plutôt que de me battre pour faire valoir mes idées et mes projets, la communauté me disait “oui, oui Dena”. Ma perspective globale sur mon travail à Montréal s’en est trouvée transformé. »
Honorée par une des plus importantes distinctions artistiques au Québec en 2021, elle continue de se nourrir du soutien de ses pairs, qu’elle rend avec enthousiasme. Elle relate leur générosité à la suite de l’annonce : « Tout le monde me dit la même chose : tu le mérites ». En effet, son succès est pleinement mérité.